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Mémoires en héritage

Parfois, j’assiste à des conversations du genre « ah, j’ai des soucis de thyroïde mais bon, ma mère en avait, ma grand-mère aussi ! » ou bien « dans la famille, on est tous constipés ! »… Ce qui est sous-entendu, c’est qu’on ne peut rien faire « puisque c’est de famille ». A chaque fois que j’entends cela, je ressens un mélange de tristesse et de colère car on peut échapper à ce fatalisme et en même temps, je me dis « mais bon, sang, est-ce qu’on va expliquer un jour aux gens, le lien entre les maladies et leur histoire, notamment leur histoire familiale ?


Tout est inscrit en nous

Dans ma pratique, je suis confrontée à cela tous les jours. Ces mémoires familiales sont tellement présentes que beaucoup de personnes portent des événements ou des émotions qui ne sont pas les leurs.

A tel point que parfois, on ne comprend pas ce qu’on vit, on ne comprend pas non plus pourquoi on réagit de telle ou telle façon. L’histoire familiale nous guide à notre insu vers un travail, un compagnon ou une compagne, un lieu de vie, une faillite, une réussite, un divorce, une maladie…

Notre histoire nous constitue même si nous ne la connaissons pas, même si nous la rejetons. On peut toujours enfouir ou cacher les drames, les hontes (comme l’abandon d’enfants, les décès, les incestes, les internés..), on peut en trouver des traces sur plusieurs générations.

Et pourtant, plus personne ne sait ce qui s’est passé officiellement.

« La psychanalyse et la psychogénéalogie ont largement contribué à mettre en lumière cette réalité : notre histoire familiale nous constitue, elle aussi. Et nous avons beau, ardemment pour certains, souhaiter ne pas vouloir en entendre parler, les familles ont beau déployer des stratégies subtiles pour l’enfouir, l’amputer ou l’enjoliver, nos cellules, elles, la gardent en mémoire génération après génération. Parfois, sans que plus rien du secret ne soit dit, sans que plus rien de l’histoire ne puisse être raconté, puisque la famille en a perdu toute trace, se garde, au cœur de sa mémoire corporelle, la crispation originelle. » Myriam Brousse – Votre corps a une mémoire – Poche Marabout – 2007

Comment ça marche ?

Extrait du livre de Serge Boutboul – Comment déployer l’être spirituel que nous sommes – Éditions Exergue – 201

Tout ce que nous vivons et toutes les émotions que nous ressentons sont stockées en nous. Ce sont évidemment les événements forts qui prennent le plus de place et qui s’inscrivent durablement. De même, la colère, la tristesse, le désespoir, la jalousie, le sentiment d’avoir été trahi, que tout est injuste…Tout cela s’enregistre dans nos corps énergétiques. On appelle ça des charges.

Ce qui est important de comprendre, c’est que notre histoire familiale est, elle aussi, enregistrée dans nos corps subtils ainsi que les émotions associées à ce qui s’est passé. Cela signifie que vous pouvez porter en vous, le désespoir de votre grand-mère lors de la perte d’un enfant, la joie d’un aïeul lors de son mariage, la douleur de voir son compagnon partir à la guerre…

Vous ne savez pas, vous, ce qui s’est passé, mais toutes les informations sont là, stockées et peuvent avoir une grande influence sur votre vie et votre santé.

Les événements traumatisants et les émotions fortes peuvent affecter votre corps physique et amener des symptômes plus ou moins importants.

Ces événements se transmettent de génération en génération par les charges enregistrées dans les corps énergétiques : Une personne de la génération suivante peut vivre des émotions qu’elle ne comprend pas. Puis, la prochaine génération ou celle encore après, ressentira des douleurs ou développera une maladie en lien avec l’événement qui a marqué son aïeul.

C’est pourquoi, il est important de raconter ce que nous avons vécu, pour évacuer la charge émotionnelle. Il est important aussi de se faire aider lorsque nous sommes profondément affectés dans notre vie. Nous éviterons ainsi aux générations suivantes de porter ce lourd fardeau.

Et si nous portons le poids de l’histoire familiale, si nous ne comprenons pas nos émotions ou nos choix, si nous sommes atteints de troubles que rien ne semble atténuer, si nous sommes malades, nous pouvons libérer ces charges familiales pour nous sentir plus légers. Les maladies qui se déclarent chez les enfants sont des exemples de charges familiales à libérer. Ce n’est pas l’enfant qui est malade, c’est un événement traumatisant qui se manifeste à travers l’enfant. Les enfants d’ailleurs, parfois, réagissent comme si, eux-mêmes, avaient vécu l’événement dont ils ne connaissent rien.

J’ai rencontré tellement d’exemples ! Comme ces 2 enfants qui n’arrivaient pas à manger et qui avaient peur de s’étouffer. Ils exprimaient ce qu’un enfant, il y a très longtemps avaient vécu. En travaillant sur cette mémoire, les 2 enfants ont pu manger normalement et n’ont plus eu peur. (je n’avais pourtant travaillé qu’avec un seul de ces enfants !). Et cette personne, persuadée d’avoir été abusée, en guerre contre les hommes ! En fait, elle n’avait jamais été touchée mais c’était sa grand-mère qui avait vécu des choses terribles. Il y a eu aussi le cas d’un bébé couvert d’eczéma qui cherchait l’amour et le contact de sa maman qui pourtant lui donnait tout son temps et son amour. En fait, c’était son père qui avait souffert du manque de présence de sa mère…Et je pense aussi à ces générations de femmes qui n’arrivaient pas à avoir une relation stable avec un homme; nous avons découvert qu’une arrière grand-mère avait été internée abusivement par son mari.

Il existe différentes méthodes pour se libérer de ces mémoires comme la psychogénéalogie, les constellations familiales, le chamanisme et certains soins énergétiques. Je travaille personnellement en alliant différentes méthodes et je suis toujours bluffée quand je vois qu’après une séance, tellement de choses changent dans la vie des gens !!!! Depuis quelque temps, j’expérimente une nouvelle façon de faire qui passe par le corps. On peut passer la séance sans rien dire, c’est le corps qui parle, c’est le corps qui se libère et se détend. On peut, ensuite, être vraiment dans le moment présent.

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