Il a été défini 5 types d’hypersensibilité, je vous les présente ici avec un extrait de mon livre "Happy Sensible", en vente partout !
a. Les hypersensibles anxieux
L’hypersensible anxieux peut amplifier les faits et anticiper à outrance, ce qui crée un état anxieux avec des peurs très importantes pouvant aller jusqu’aux phobies, aux tocs, aux crises de panique. L’enfant de ce profil aura tendance à pleurer beaucoup, à avoir peur de tout et à écouter les bruits.
Plus grand, il posera des questions (est-ce qu’il peut y avoir un tremblement de terre chez nous ? Est-ce que vous éteignez bien le gaz tous les soirs ?), la moindre expression du visage ou un changement d’ambiance sera perçu et identifié comme anxiogène.
Ces personnes sont inquiètes en permanence ! Même si elles ne le montrent pas toujours mais cela les épuise. Elles ne sont pas dans le présent mais toujours tournées vers le futur où tout est possible et inquiétant.
Ma fille, par exemple, avant même que le week-end arrive, se plaint qu’elle n’aura pas le temps de faire ce qu’elle aime. Je dois lui rappeler de profiter de l’instant et lui dire que ce qu’elle imagine ou ce qu’elle craint, pour le moment, n’existe pas ! J’ajoute toujours une note positive, comme par exemple, si le sujet tourne autour des devoirs :
« peut-être que ce week-end, tu n’auras pas de devoir ou ils seront tellement faciles et amusants que tu les feras vite et avec plaisir. » Et je l’invite à se répéter cette dernière phrase pour mettre un terme à ses pensées anxiogènes.
L’hypersensible anxieux forme des scénarios catastrophes et cela complique vraiment sa vie quotidienne et c’est forcément difficile pour lui, d’aborder un entretien, un exposé, un examen ou une compétition...
b. L’hypersensible en retrait
Nous avons ici des personnes qui s’isolent et se renferment pour ne plus subir leur sensibilité ni la montrer. Elles se sentent trop débordées par tout ce qu’elles ressentent pour faire face. Ces personnes sortent peu, fuient la foule ou les repas de famille. Elles peuvent aussi disparaître du jour au lendemain d’un lieu, d’une formation ou d’une relation qui les sollicite trop au niveau émotionnel.
Ce sont souvent de grands timides et cela accentue leur difficulté à entrer en relation et à sortir de l’isolement. Parallèlement, ils sont tellement touchés par la moindre contrariété ou le moindre conflit, qu’ils préfèrent être seuls ! Dans certains cas, l’hypersensible en retrait a réussi à se construire une armure telle qu’il donne l’impression qu’il ne ressent rien ! Je me souviens d’une période de mon adolescence où j’ai entendu des personnes dire que j’étais dure et insensible alors qu’en réalité, je me protégeais, je me blindais pour ne pas souffrir.
Le fait de ne pas être écouté ou n’avoir pas eu assez d’attention dans la petite enfance peut conduire à cette inhibition et à cette fermeture.
Dans ce cas, le corps, bien souvent, se manifestera pour évacuer tout ce que la personne absorbe et ne peut digérer.
c. Les hypersensibles expressifs
Il s’agit ici d’un type d’hypersensibilité qui, pour la plupart des gens, définit parfaitement l’hypersensibilité.
On trouvera ici des manifestations bruyantes et évidentes avec une hyper émotivité. Ils semblent ressentir tout avec plus d’intensité mais aussi vivre leurs émotions avec plus d’intensité. Ils pleurent, ils crient, se mettent en colère, claquent les portes et ça déborde. Il est impossible semble-t’il de canaliser ces émotions. Ce sera peut-être moins
impressionnant chez l’adulte qui a appris que cela ne se faisait pas en société mais il pourra avoir tendance à pleurer abondamment ou à piquer de grosses colères, passant parfois de l’un à l’autre rapidement et de manière excessive.
Cette catégorie d’hypersensible peut être véritablement submergée par les événements, par les conflits, les remarques et se sentir anéantie, n’arrivant pas à refaire surface. On retrouve aussi ici, les personnes influencées par l’humeur des autres, ce qui donne l’impression qu’elles n’ont pas de personnalité et qu’on peut les manipuler. Elles subissent aussi l’ambiance générale à la maison, à l’école et au travail.
Elles sont, du coup, très sensibles au regard des autres et à ce qu’on pourrait penser d’eux et essaient de correspondre à ce que les autres attendent d’eux, du moins à ce qu’elles croient qu’on attend d’eux, oubliant d’être elles-mêmes.
d. Les hypersensibles réactifs
Voilà encore une catégorie de personnes qui ne correspondent pas forcément à l’idée qu’on se fait d’un hypersensible.
Ces personnes sont plutôt impulsives, agitées et réactives. Elles bougent tellement qu’elles se montrent maladroites. L’agitation est un comportement utilisé pour cacher ses émotions et ses sentiments. Du coup, c’est poussé à l’extrême, non maîtrisé et elles peuvent se montrer brusques.
Au niveau des enfants, on retrouve ici les maladroits, qui s’emportent, frappent, font tomber les autres...mais ce sont aussi ceux qui rient fort et qui pleurent abondamment. Tout est extrême et épuisant. L’entourage ne se rend pas compte qu’il s’agit d’hyper réactivité en lien avec une hypersensibilité. L’enfant est vu comme hyper actif éventuellement et les parents sont désemparés et n’en peuvent plus.
À l’âge adulte, ces personnes peuvent être toujours actives, encore une fois pour ne pas penser, ne pas laisser les émotions les envahir. Elles sont donc souvent incomprises et leur fragilité totalement ignorée .
e. Les hypersensibles sensitifs
Ces hypersensibles sont souvent très susceptibles, ne supportent pas les remarques et encore moins les critiques. Tout ce qu’on peut dire d’eux les touche énormément, ils ont du mal à comprendre le 2ème degré. Les relations sont alors compliquées à vivre, peuplées de malentendus et de conflits. Il y a clairement un déficit d’estime de soi et de confiance en soi, ce qui les fait vaciller pour un rien. Ils vivent un paradoxe puisqu’ils ne supportent aucune remarque et en même temps, ils sont dépendants du regard des autres et de leurs appréciations. Ils estiment que c’est là que se trouve leur valeur. Au lieu d’être sûrs d’eux, ils oscillent souvent entre la fierté, la joie (si les remarques sont positives) et le désespoir.
Les réseaux sociaux sont une catastrophe pour ces hypersensibles puisqu’on s’y confronte aux réactions de toutes sortes. Il est forcément nécessaire d’avoir du recul pour ne pas en faire une montagne !
À l’extrême, les hypersensibles sensitifs peuvent développer un sentiment de persécution et une paranoïa et pensent que tout le monde leur en veut ou les déteste.
extrait de Happy Sensible
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